Le Capital Immatériel représente l’ensemble des actifs d’une organisation qui ne sont ni financiers, ni matériels. Ils sont souvent exclus du bilan de l’entreprise. Ils sont pourtant créateurs de valeur, distinctifs et pérennes. Ils constituent un levier majeur de compétitivité pour les organisations.
L’Observatoire de l’Immatériel porte un nouveau regard sur le capital, le travail, et les organisations humaines, ce qui fait de l’immatériel le levier fondamental d’un développement responsable, équitable et pérenne.
« Au-delà du capital humain que sont les gisements d’engagements de vos collaborateurs et du capital relationnel externe que constitue votre réseau d’ambassadeurs auprès de tous vos partenaires extérieurs et de vos actionnaires, il demeure encore un capital immatériel structurel à identifier et à valoriser dans nos entreprises.
Particulièrement en période de crise, il convient de repérer et d’utiliser ceux de ces actifs immatériels qui sous-tendent le développement et la durabilité de l’entreprise. Ce sont toutes ces dynamiques collectives, globales ou locales au sein de l’entreprise, qui portent sa raison d’être, son projet, et la culture qui règne dans le groupe humain qu’elle constitue avant tout.
Moins évident à identifier car ils sont attachés à des personnes ou des groupes de personnes et non à des fonctions ou à des processus, ces actifs immatériels structurels sont pourtant parmi les plus essentiels. »
Terra Firma
(Alban Eyssette, Isabelle Reyre, Thomas Laborey, Didier Levi)
Les actifs immatériels, leviers de compétitivité durable, se regroupent en trois catégories :
« Tout ce qui est dans la tête des collaborateurs » (expérience, formation, capacité de direction, relations interpersonnelles, motivation, valeurs, mythe fondateur, etc.)
« Tout ce qui reste dans l’entreprise à la fin de la journée» (la gouvernance, les processus, les outils & méthodes, les rituels, la propriété intellectuelle, la communication interne, l’organisation, etc.)
« Tout ce qui relie l’entreprise à son environnement » (les relations avec les actionnaires, les partenaires, les clients, les fournisseurs, la société, la marque, la marque employeur, etc.).
“L’appréhension récente de l’immatériel dans l’économie introduit un nouveau paradigme de croissance et de création de valeur. Les piliers classiques du capitalisme sont ébranlés : mécanisme multiplicateur de la division du travail, aiguillon stimulateur du profit et de la compétition entre concurrents ; vision schumpétérienne de la création de valeur par la dépréciation voire la destruction des règles du jeu existantes (…)
Par exemple, l’immatériel peut être démultiplié et déployé à très large échelle. Le mot anglais est « scalable ». Il ne s’use que lorsque l’on ne s’en sert pas. Il gagne de la force par le partage, la diffusion, la transmission”.
Jérôme Julia – L’immatériel, révolution silencieuse (éd. Ilots de résistance – 2020)
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